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Animal en ville : un défi transversal

Animal en ville : un défi transversal

 

La présence des animaux de compagnie dans les villes ne va pas forcément de soi et divise la population entre les pros et les antis, en général ceux qui en possèdent ou pas. De nombreux acteurs interviennent pour apaiser ce clivage, à commencer par les élus, et permettre une cohabitation sereine entre les humains et leurs compagnons.

 

Marche de l’animal en ville, Assises de l’animal en ville, Better Cities for Pets ND, Livre blanc de l’animal en ville, webinaires, colloques… Les initiatives qui s’intéressent à cette problématique sont nombreuses et se sont beaucoup développées ces dernières années. En cause : la promiscuité croissante entre les humains et leurs animaux de compagnie qui ne sont plus seulement des auxiliaires de chasse ou de garde des troupeaux ou domaines mais des membres de la famille à part entière, accueillis dans les habitations, y compris, voire même de plus en plus, en milieu urbain.


Si les chats d’intérieur qui ne quittent pas leurs appartements sont logiquement peu visibles, il n’en est pas de même pour ceux qui accèdent à l’extérieur, pour les chiens et pour les animaux sans propriétaires comme les chats errants. 


La présence de ces animaux s’accompagne en effet d’un certain nombre de nuisances, bien acceptées par une partie de la population mais beaucoup moins bien par une autre.


Les municipalités se sont donc saisies de la question et ont mis en place des mesures pour faciliter la cohabitation entre les uns et les autres. 


D’abord, faire identifier ses animaux de compagnie

La première d’entre elles qui n’émanent pas d’elles mais est une obligation légale est bien sûr l’identification des animaux, garante de leur traçabilité indispensable en cas de perte de l’animal, de nuisances potentielles qu’il aurait pu causer ou de tout autre litige. Chiens et chats doivent donc être identifiés, c’est un prérequis indispensable et encore une fois obligatoire.


Deuxième axe de conciliation sur ce sujet : la civilité des maîtres. En ville, les chiens doivent être tenus en laisse en tout lieu. Pour permettre les ébats en liberté des animaux, des mairies ont créé ou aménagé dans des parcs existants des parcs canins. Là encore la civilité est indispensable pour que ne soient lâchés que les chiens sociables avec leurs congénères…


Des initiatives individuelles émergent également pour promouvoir la bonne intégration de l’animal en milieu urbain. Certaines ont été mises en lumière dans une série de webinaires organisés par Mars Petcare et intitulés « Rendez-vous de l’animal en ville ». 


L’éducation du public à l’animal est un axe nécessaire à toute cohabitation réussie et à la prévention des morsures. Des programmes d’éducation et de sensibilisation à la connaissance du chien et au risque d’accident par morsure ont donc vu le jour pour apprendre aux gens à reconnaître les signaux de communication canins dont l’interprétation ne va pas toujours de soi pour qui n’en a jamais possédé.


Une autre problématique animalière urbaine et péri-urbaine, intéressant cette fois les félins, concerne la prédation de la petite faune sauvage par les chats de compagnie. Elle est prise au sérieux par des associations comme la Ligue de protection des oiseaux qui dirige un programme Chats et biodiversité.
Cette association travaille avec le Muséum national d’Histoire naturelle depuis 2016 pour mieux cerner cette prédation et proposer des solutions (conseils et dispositifs acceptables par les animaux et sans danger pour eux : collerette colorée, collier de sécurité avec clochettes, aménagements pour les jardins, etc.).


Informer et sensibiliser

Des municipalités mettent en place des maisons des animaux comme tout récemment la ville de Paris, dans le 12e arrondissement. Ce nouvel équipement de la Ville de Paris est « dédié à tous ceux et celles qui souhaitent mieux connaître les animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages ». Il s’agit d’un centre de ressources et de partage pour aider la population à mieux comprendre les animaux qu’elle côtoie en ville, adopter de bonnes pratiques pour bien vivre avec son animal et améliorer les relations entre les humains et les animaux.


Conseils pratiques, espace dédié à la sensibilisation et nombreuses animations pédagogiques et de sensibilisation sont là pour cela.


D’autres municipalités ont dédié des postes spécifiques à la cause animale et à l’accueil des animaux en milieu urbain en lui allouant un budget parfois élevé.
La ville de Nancy (54) a mis en place une charte des animaux en ville qui aborde toutes les problématiques animales en milieu urbain et pose un certain nombre de principes. Elle est consultable en ligne (https://cutt.ly/h9KXyc8).


D’autres initiatives encore plus récentes vont dans le même sens comme la divulgation d’un rapport intitulé « La région Ile-de-France, amie des animaux de compagnie », le 6 février 2025. Il recense 36 mesures s’articulant autour de 3 axes valoriser la place des animaux de compagnie au sein de l'Ile-de-France, promouvoir le respect du bien-être animal et renforcer la place de l'animal de compagnie auprès des Franciliens.


Enfin, d’envergure plus large, la Déclaration européenne des droits de l’animal, portée par un collectif de juristes, a été officiellement proclamée dans plusieurs grandes villes françaises, dont Brest, Brive-la-Gaillarde, Annecy et Toulouse, le 17 février.


Loin d’être un épiphénomène, l’accueil des animaux en ville est donc pris au sérieux et génère des initiatives dédiées de plus en plus nombreuses.