Accueil > Plus d’1/3 des vétérinaires francophones sont mordus dans l’année

Plus d’un tiers des vétérinaires francophones sont mordus dans l’année

 

 

Une enquête réalisée par la Fédération des associations francophones de vétérinaires pour animaux de compagnie (Fafvac) s’est intéressée aux morsures de vétérinaires dans le cadre de leur activité. 38 % des vétérinaires exerçant dans un des 11 pays francophones membres de la Fafvac ont été victimes d'une morsure de chien en 2018 et 2019

La Fédération des associations francophones de vétérinaires pour animaux de compagnie (Fafvac) a publié un rapport sur les cas de morsures canines et félines infligés aux vétérinaires dans les différents pays de la francophonie à partir d'une étude réalisée auprès de 847 vétérinaires exerçant en canine dans 11 pays francophones (455 participants pour la France). Cette étude confirme l’importance de la problématique puisque « en 2018 et 2019, environ un vétérinaire sur trois aurait été victime, lors de consultations, d'au moins une morsure canine ».

Au cours de cette même période, environ un vétérinaire sur cinq a été dans l'obligation de s'adresser à un médecin pour recevoir des soins après ces morsures. L'étude souligne « le pourcentage plus élevé de médecins vétérinaires français et belge qui ont dû consulter par rapport à ceux du Québec ou de la Suisse ».

13 % en arrêt de travail

Parmi tous les vétérinaires mordus par un chien, 13 % ont été dans l'obligation de procéder à un arrêt de travail (8 % en France). Dans notre pays, la médiane du nombre de jours d'arrêt indiqué était de cinq jours.

Le sondage s'est intéressé aux zones préférentiellement mordues et indique que, sur les 855 cas de morsures déclarés par les vétérinaires, les mains et les doigts sont les principales cibles (67,5 % des cas).

Concernant les morsures félines, 66 % des vétérinaires en ont été victimes en 2018 et 2019 (73 % en France). Environ un vétérinaire sur cinq a ensuite été dans l'obligation de consulter un médecin. En France, 7 % de ces victimes ont été contraintes de procéder à un arrêt de travail avec une médiane de 9 jours d’interruption. Là encore, les endroits du corps les plus susceptibles d’être mordus par un chat sont les mains et les doigts (73 % des 1 810 morsures recensées).

Conséquences psychologiques

La Fafvac conclut sur l’incidence élevée de ces morsures et souligne leurs conséquences physiques et psychologiques. « En plus de mettre en péril la santé des vétérinaires, elles peuvent ruiner la relation de confiance avec l’animal patient et le propriétaire client. Il ressort également de ces résultats que, s’il faut se méfier de la gravité des morsures provoquées par les chiens, il ne faut pas négliger celles occasionnées par les chats qui sont plus fréquentes et non moins conséquentes », ajoute l’association.