Une proposition de loi contre l’utilisation de certains colliers de dressage
Le 16 janvier dernier, les députés ont voté une proposition de loi visant à interdire l’usage de certains colliers de dressage coercitifs. Cette mesure de protection animale, déposée par la députée Corinne Vignon, a été validée en première lecture.
Dans le cadre de son second mandat, la députée Renaissance de la troisième circonscription de la Haute-Garonne, Corinne Vignon, a déposé une proposition de loi visant à interdire la vente et l’utilisation des colliers électriques, étrangleurs sans boucle d’arrêt ou à pointes « qui causent des souffrances physiques ou psychiques aux chiens et qui n'ont jamais prouvé leur efficacité ».
« Ces colliers n'ont jamais prouvé leur efficacité et augmentent, au contraire, le risque d'agressivité des chiens en raison de l'anxiété et de la douleur qu'ils subissent », souligne-t-elle.
La réglementation actuelle « interdit d'utiliser, sauf en cas de nécessité absolue, des dispositifs d'attache ou de contention ainsi que de clôtures, des cages ou plus généralement tout mode de détention inadaptés à l'espèce considérée ou de nature à provoquer des blessures ou des souffrances ».
En vente libre
« Cependant, comme l’illustre de nombreuses études scientifiques sur le sujet, il apparaît aujourd’hui que cette tolérance ou cette « nécessité absolue » sur l’utilisation de ces colliers pour le dressage ou par les particuliers, n’a plus lieu d’être », estime la députée.
Pour autant, actuellement, ces colliers sont en vente libre et peuvent être utilisés sans restriction ou sanction aucune. Ils sont encore vendus, dans le commerce, comme une aide à l’éducation des chiens.
Cette proposition de loi a été examinée à l’Assemblée nationale, en première lecture, le 16 janvier et les députés l’ont adoptée à une très large majorité (111 voix contre 5). Le texte devait ensuite être examiné par le Sénat avant une deuxième lecture devant les deux assemblées.
Suite au vote des députés, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a salué « une avancée en faveur de la lutte contre la maltraitance animale », au moment où les « attentes sociétales sont de plus en plus fortes » en la matière.
Déjà en vigueur en Wallonie
Les associations de protection animale ont également salué cette décision à l’instar de la Fondation Brigitte Bardot qui s’est réjouie que ce texte participe à « mettre un terme à la maltraitance banalisée par l’éducation violente des animaux, dont les séquelles physiques et les conséquences traumatiques augmentent le risque de dangerosité et mènent à de nombreux cas d’abandons et d’euthanasies ».
À noter qu’en Belgique, la Wallonie a interdit ce type de colliers en décembre 2022, l’arrêté le notifiant prévoyant notamment certaines dérogations, notamment pour les chiens de la Sécurité civile, de la Police fédérale et locale, de la Défense et des Douanes.