Le marché félin se porte bien
Même si la France héberge presque deux fois plus de chats que de chiens et que le marché félin est en croissance de 5 % par an, les chats constituent encore une clientèle minoritaire dans les cliniques vétérinaires. Une situation qui pourrait bien changer.
Une population féline de plus en plus importante
La France héberge 13,5 millions de chats et sans doute plus de 14 millions en 2018. La population féline augmente de 3 % par an et le marché félin, de 5 %. Dans les cliniques vétérinaires, les patients félins restent cependant encore minoritaires par rapport aux chiens. Cette tendance est en passe de s'inverser si on observe quelques chiffres clés et les enquêtes d'opinion*.
Spécificités du marché félin
Le marché félin recèle de vraies différences avec le marché canin. Ainsi, à la différence du chien qui est acheté, le chat est souvent offert ou trouvé. C’est l’animal préféré des citadins (un chat sur dix vit en agglomération parisienne), des jeunes, célibataires ou en couple, et il vit souvent en appartement (un chat sur trois ne sort pas).
Le marché du chat en France s'élève à 1,94 milliard d'euros (contre 1,7 pour les chiens) et est en croissance de 5 % par an.
La France est le deuxième pays d'Europe derrière la Russie en nombre de chats, talonnée par l'Allemagne.
La tendance en Europe est la même partout : augmentation du nombre de chats et diminution de la population canine.
Une sous-médicalisation
Malgré ces bons chiffres, les chats restent sous-médicalisés: 58,1 % des chats ont vu un vétérinaire ces douze derniers mois contre 84,7 % des chiens. Leurs propriétaires revendiquent 1,1 visite par an pour un budget de 166 euros (contre 1,9 visite et 211 euros pour un chien).
Si le chat est traité contre les puces et vermifugé (77 et 72 %), la moitié seulement est vaccinée (57 % versus 85 % pour les chiens).
Ainsi, alors que la part du chat dans la population canine/féline est de 65 %, il ne représente que 54 % de la patientèle vétérinaire, 51 % des consultations et 38 % du chiffre d’affaires des vétérinaires comparé au chien.
Mais les tendances qui s’observent sur le marché félin (préoccupation croissante des propriétaires sur la santé et le bien-être, mutation vers le digital…) pourraient bien rapidement changer la donne.
* Sources : chiffres issus des enquête Facco/Kantar TNS 2016 et étude Bio’sat avril 2018 et présentés lors d’une conférence de Laetitia Barlerin invitée par MSD Santé animale mi-juin, à Paris.