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Dysplasie de la hanche : une affection handicapante

Dysplasie

 

La dysplasie de la hanche ou dysplasie coxo-fémorale est une des affections héréditaires les plus connues chez le chien mais elle touche aussi, dans une moindre mesure, le chat. Elle connaît des facteurs de risque et notamment des prédispositions raciales.


La dysplasie de la hanche est une maladie complexe et multifactorielle pour laquelle la sélection génétique joue un rôle majeur.


Il s’agit d’une affection orthopédique de l’animal en croissance liée à une mauvaise conformation de la hanche : la tête du fémur (l’os de la cuisse) s’emboîte mal dans la cavité de la hanche et créée une instabilité de l’articulation qui elle-même génère de l’arthrose. C’est cette dernière qui est responsable des principaux signes cliniques de la dysplasie, à savoir boiterie et douleur.


C’est une maladie héréditaire qui connaît différents facteurs de risque à commencer par la race du chien. Les races de grand format semblent davantage concernées avec des chiens comme le berger allemand, le labrador, le rottweiler, etc. Mais la maladie peut également concerner des chiens de petite taille et dans ce domaine, il n’existe donc aucune certitude.


Les lévriers sont par contre connus pour être relativement épargnés par la maladie, leur forte masse musculaire constituant un atout naturel pour les en prévenir.
Les chats ne sont pas épargnés et la dysplasie de la hanche est de plus en plus souvent diagnostiquée dans cette espèce, notamment chez les races de grand format particulièrement en vogue actuellement comme le Maine Coon.


Dysplasie : des facteurs environnementaux


Outre la composante génétique et l’hérédité qui est le plus grand facteur de risque, des facteurs environnementaux sont également incriminés même s’ils ne sont généralement pas suffisants seuls pour conduire à l’apparition de la maladie sur un animal génétiquement sain. Ils peuvent cependant en accélérer la survenue ou aggraver son évolution. 


Parmi ces facteurs de risque figure l’alimentation du chiot en croissance. Les chiots suralimentés ou trop fortement complémentés en minéraux et vitamines, a fortiori s’ils font partie des races à risque, risquent d’avoir une croissance trop rapide et de devenir rapidement trop lourds pour leur squelette, ce qui constitue un facteur prédisposant à la dysplasie. 


Un autre point à surveiller est l’exercice, toujours chez le chiot en croissance de race sensible. En effet, un exercice excessif et trop violent peut causer des traumatismes articulaires également néfastes qui peuvent favoriser l’apparition d’une dysplasie. 


De même tout traumatisme sur l’articulation, a fortiori pendant la croissance, peut faire le lit d’une dysplasie future.


Cliniquement, la douleur et la boiterie sont des signes d’appel mais ils surviennent malheureusement quand la maladie est déjà avancée. C’est pourquoi le dépistage précoce, avant l’âge d’un an, est recommandé chez les sujets à risque.


Ce dernier se fait par examen radiographique et les clubs de races touchées par la maladie désignent un vétérinaire comme lecteur officiel des clichés. Le dépistage est bien sûr fortement recommandé chez les reproducteurs de sorte de ne mettre à la reproduction que les individus indemnes de dysplasie ou peu touchés par la maladie. La sévérité de la maladie se grade en effet en cinq stades, de A (hanches normales sans signe de dysplasie) à E (dysplasie sévère). 


Prévention cruciale


Même si une dysplasie ne se guérit pas, il existe des traitements qui visent essentiellement à réduire la douleur et à combattre la luxation de l’articulation, c’est-à-dire son emboîtement incorrect générateur de l’arthrose nuisible pour le chien.

 
A un stade peu avancé de la maladie, le simple repos et les médicaments antalgiques prescrits par le vétérinaire peuvent suffire. 


Toutefois, lorsque la maladie s’avère trop gênante pour le chien des interventions chirurgicales sont possibles. Ce traitement chirurgical vise à stabiliser l’articulation. 
Dépistée suffisamment tôt, la dysplasie coxo-fémorale peut ainsi faire l’objet d’une chirurgie correctrice (double ou triple ostéotomie du bassin, résection de la tête et du col fémoraux…). Chez les patients plus âgés, la prise en charge sera médicale ou chirurgicale (prothèse totale de hanche par exemple).


Plusieurs options sont donc possibles et choisies en fonction de l’âge du chien, de l’état de son articulation et du budget du propriétaire.


La prévention est d’importance cruciale face à la dysplasie de la hanche. Elle concerne les deux facteurs de risque principaux après l’hérédité : l’alimentation et l’exercice.


L’arrivée sur le marché d’aliments premium, spécifiquement formulés pour les chiots de grande race permet de s’affranchir d’une complémentation anarchique et de mieux gérer ce volet alimentaire. 


Quant à l’exercice, il doit toujours être modéré chez les chiots et particulièrement encadré chez ceux de races à risque.