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Animal errant : quelle conduite adopter ?

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À la vue d’un animal errant, qui plus est sur la voie publique, les amoureux des animaux ont souvent tendance à vouloir intervenir pour le mettre en sécurité. C’est évidemment louable mais cette intervention nécessite de respecter quelques règles, notamment en termes d’approche. Le devenir de l’animal dépend ensuite de son identification ou non. 

La loi est claire sur la divagation d’un animal. Elle précise qu’il est interdit de laisser divaguer son animal qui est susceptible de présenter un danger pour les personnes (article R.622-2 du Code pénal). Aux yeux de la loi, un animal est considéré en divagation dès lors qu’il se trouve éloigné seul, à plus de 100 mètres de son maître.  En zone urbaine, les chiens ne peuvent donc circuler sur la voie publique que s’ils sont tenus en laisse.  

Le manquement à ces obligations pourra être puni d’une contravention de 2e classe (150 euros). 

Pour autant, il arrive fréquemment qu’on rencontre un chat ou un chien seul et en apparent état de détresse et il est alors louable de vouloir intervenir pour le mettre en sécurité et rechercher son détenteur. 

Cette intervention de récupération de l’animal doit cependant se faire en respectant certaines règles pour que l’humain bienveillant ne se mette pas lui-même en danger. 

 

Comment se protéger des réactions de défense ?

Il faut garder à l’esprit que tout animal errant peut être vecteur de maladies infectieuses et notamment de zoonoses. Les humains qui s’en approchent doivent donc prendre des précautions et notamment se protéger les mains et les bras avec des gants, éloigner leur visage de la gueule du chien, être à même de lire les signaux envoyés par le chien ou le chat à leur égard. 

Un animal blessé, qui souffre, pourra avoir des réactions de défense et mordre ou griffer toute personne qui souhaite l’attraper. 

Il faut toujours garder son calme et se montrer amical, si nécessaire en adoptant le « baby talk », une intonation qui est celle qu’un humain prend avec un tout jeune enfant. 

L’approche de l’animal doit se faire en douceur et en sécurité pour soi-même notamment s’il se trouve sur une route.  

Avant de prendre un animal dans ses bras ou même de le toucher, il faudra s’assurer de sa coopération.  

Si elle n’est pas acquise, il est préférable de baliser la zone et de prévenir les forces de l’ordre ou les pompiers qui disposeront du matériel adéquat pour l’attraper sans risque. 

Une fois l’animal récupéré, ces derniers étant le plus souvent identifiés par puce électronique, il faudra alors idéalement se tourner vers un vétérinaire qui, grâce au lecteur de transpondeur, pourra retrouver les coordonnées du détenteur de l’animal.  

En dehors des heures ou jours ouvrables, la personne qui a trouvé l’animal pourra se tourner vers la mairie de la commune dans laquelle il divaguait. Les mairies possèdent théoriquement un numéro d’urgence. C’est en effet la municipalité qui est responsable des animaux errants sur sa commune et doit organiser leur prise en charge et leurs soins. 

 

Quel est le rôle central du vétérinaire ?

La mairie est donc en mesure de communiquer les coordonnées de la fourrière ou d’un service de ramassage qui pourra venir chercher l’animal ou d'un vétérinaire avec lequel elle a une convention. 

Si la mairie n’est pas joignable, une autre option est de contacter le commissariat ou la gendarmerie. 

Un dernier recours est de conduire soi-même l’animal en fourrière quand on en connaît la localisation. 

À noter que si la personne qui a trouvé l’animal arrive à obtenir son numéro d’identification, elle peut se charger de déclarer l’animal trouvé auprès de I-Cad directement en ligne sur son site Internet. C’est alors I-Cad qui se chargera de contacter le détenteur de l’animal. 

Le bouche-à-oreille, l’information des commerçants ou le recours à des sites Internet perdu/trouvé spécialisés est toujours utile en complément. 

Si la personne qui a trouvé l’animal souhaite le garder, deux cas sont possibles et font intervenir le vétérinaire. 

Soit l’animal est identifié et dans ce cas, le vétérinaire contacte le détenteur et si ce dernier n’a pas renseigné les bonnes coordonnées, est injoignable ou ne réclame pas son animal, le vétérinaire pourra établir une demande de duplicata de la carte d'identification. Elle devra être transmise au fichier I-Cad avec un règlement de 12 euros pour le transfert de détention. 

Si l’animal n’est pas identifié, que son détenteur n’a pas été retrouvé ou qu’il ne souhaite pas le récupérer, le vétérinaire pourra l’identifier aux coordonnées de la personne l’ayant trouvé et souhaitant le garder. La carte d’identification définitive lui sera ensuite délivrée par I-Cad. 

 

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